Pourquoi ce site?

Aperçu


Évolumière...

Évolution et Lumière, évolution dans la lumière et par la lumière!

La création de ce site part du constat que chaque chercheur sur le chemin de l'évolution spirituelle est un trouveur potentiel ou effectif, pouvant dans un partage sincère de ses expériences, accomplir des ouvertures pour d'autres consciences en développement... Lire la suite

09/12/2008

FONDEMENT DE L'ÉNERGÉTIQUE




D’un certain point de vue nous ne sommes pas, car notre existence n’est qu’une incessante transformation d’énergie.
Sri Aurobindo


Pour aborder cette notion d'énergétique, je partirais du postulat que donne le Nagual don Juan Matus à son apprentis Carlos Castaneda que celui-ci relate dans L'art de rêver.
Ce postulat s'appuie sur un constat que de nombreux Nagual du Mexique ancien et moderne, ont pu appréhender au travers de leurs recherches vers la libération de l'être humain. 
Cette conception constitue le  fondement de l'énergétique dont nous retrouvons des similitudes avec l'approche  des techniques d'éveil du Corps de lumière de DaBen dans le fait d'appréhender toute chose en tant qu'énergie et dans le déploiement du cocon lumineux, le Corps de Lumière. 
Sylvère


Extrait:
        
Percevoir l'essence des choses, qu'est-ce que cela signifierait-il pour moi? demandais-je une fois à don Juan*.
-Cela signifierait que tu perçoives directement l'énergie, répondit-il. En mettant de côté la part sociale de la perception, tu percevras l'essence de toute chose. Tout ce que nous percevons est énergie, mais puisque nous ne pouvons pas percevoir directement l'énergie, nous traitons notre perception pour se conformer à un moule. Ce moule est la part sociale de la perception, celle qu'il faut écarter.

-Pourquoi dois-je l'écarter ?
-Parce qu'elle réduit délibérément la portée de ce qui peut être perçu et qu'elle nous fait croire que le moule dans lequel nous coulons nos perceptions est la totalité de ce qui existe. Je suis persuadé que pour que l'homme d'aujourd'hui survive, sa perception doit changer au niveau de son fondement social.

-Quel est ce fondement social de la perception, don Juan ?
-La certitude physique que le monde est fait d'objets concrets. Je nomme cela fondement social parce que tous les hommes s'efforcent sérieusement et avec acharnement de nous conduire à percevoir le monde de la façon dont nous le faisons.

-Et comment faudrait-il que nous percevions le monde ?
-Tout est énergie. L'univers tout entier est énergie. Le fondement social de notre perception devrait être la certitude physique qu'il n'y a en tout et pour tout que de l'énergie. Un puissant effort devrait être accompli pour nous conduire à percevoir l'énergie en tant qu'énergie. Alors, nous aurions ces deux possibilités à portée de mains.

-Est-il possible d'enseigner cela aux gens ?
Don Juan répliqua que c'était non seulement possible, mais c'était précisément ce qu'il faisait avec moi et ses autres apprentis. Il nous enseignait une nouvelle manière de percevoir, en premier lieu en nous faisant prendre conscience que nous traitons nos perceptions pour les couler dans un moule et, en second lieu, en nous guidant sans répit afin que nous percevions directement l'énergie. Il me certifia que cette méthode était très similaire à celle mise en oeuvre pour nous apprendre à percevoir le monde de tous les jours.

Dans la conception de don Juan, le fait que nous soyons piégés en traitant notre perception pour nous conformer à un moule social perd tout pouvoir dès l'instant où nous réalisons que nous avons accepté ce moule, héritage de nos ancêtres, sans même nous soucier de l'examiner.

Pour nos ancêtres, percevoir un monde d'objets solides pénétrés de valeur soit positive, soit négative, avait résulté d'une nécessité absolue de survie, dit don Juan. Après une éternité d'usage d'une perception ainsi conditionnée, nous sommes aujourd'hui dans l'obligation de croire que le monde est fait d'objets.

-Je ne peux pas concevoir le monde fait autrement, don Juan, plaidais-je. Sans ambiguïté, c'est un monde d'objets. Pour le prouver, il suffit de se cogner dessus.
-Bien sûr, c'est un monde d'objets. Nous ne nions pas cela.

-Que prétendez-vous alors?
-Je prétends que c'est en premier lieu un monde d'énergie; ensuite c'est un monde d'objets. Si nous ne partons pas avec le prémisse que c'est un monde d'énergie, jamais nous ne serons capables de percevoir directement l'énergie. Nous serons toujours bloqués par la certitude physique qui est celle que tu viens de toucher du doigt: la dureté des objets.


-Carlos Castaneda
"L'Art de Réver" 




*Les leçons de don Juan sur l’art du traqueur et la maîtrise de l’intention dépendaient de ses leçons sur la maîtrise de la conscience, qui était la pierre angulaire de son enseignement, et qui reposait sur le principes de base suivants :
1. L’univers est une agglomération infinie de champs d’énergie, qui ressemblent à des fils de lumière.
2. Ces champs d’énergie, appelés les émanations de l’Aigle, rayonnent à partir d’une source aux proportions inimaginables appelée métaphoriquement l’Aigle.
3. Les êtres humains sont également constitués par un nombre incalculable de ces mêmes champs d’énergie en forme de fils. Ces émanations de l’Aigle forment une agglomération fermée qui se présente comme une boule de lumière de la dimension d’un corps humain, dont les bras sont étendus latéralement et qui ressemble à un oeuf lumineux géant.
4. Seul un tout petit groupe de champs d’énergie situés dans cette boule lumineuse est éclairé par un point d’une brillance intense qui se trouve sur la surface de la boule.
5. La perception se produit lorsque les champs d’énergie de ce petit groupe, qui entoure de très près le point de brillance, projettent leur lumière de façon à illuminer des champs d’énergie identiques se trouvant en dehors de la boule. Comme les seuls champs d’énergie perceptibles sont ceux qui sont éclairés par le point de brillance, on appelle ce point le « point où la perception s’assemble », ou simplement le « point d’assemblage ».
6. Le point d’assemblage peut se déplacer de sa position ordinaire qui se trouve sur la surface de la boule lumineuse vers une autre position, que ce soit à la surface, ou vers l’intérieur. Comme la brillance du point d’assemblage peut éclairer n’importe quel champ d’énergie avec lequel il entre en contact, il fait immédiatement briller de nouveaux champs d’énergie et les rend perceptibles lorsqu’il s’est déplacé vers une position nouvelle. Cette perception est appelée voir.
7. Quand le point d’assemblage bouge, il permet la perception d’un monde tout à fait différent – aussi objectif et aussi réel que celui que nous percevons en temps normal. Les sorciers vont dans cet autre monde pour y trouver de l’énergie, de la puissance, des solutions à des problèmes généraux ou particuliers, ou pour affronter l’inimaginable.
8. L’intention est la force universelle qui nous fait percevoir. Nous ne devenons pas conscients parce que nous percevons ; en fait, nous percevons à cause de la pression et de l’intrusion de l’intention.
9. L’objectif des sorciers est d’accéder à un état de conscience totale afin d’expérimenter toutes les possibilités de perception qui s’offrent à l’homme. Cet état de conscience implique même une autre façon de mourir.
 C. Castaneda La force du silence, Introduction



Aperçu